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chasse-ardennes.be : Trichinose du Sanglier

La trichinose ou trichinellose est une parasitose tissulaire survenant chez l'homme et de nombreux mammifères. Elle est transmise par la consommation de viande de porc crue ou insuffisamment cuite, ou de gibier contaminé par les larves d’un ver rond (nématode) dont on connaît plusieurs variétés, généralement Trichinella spiralis, mais aussi Trichinella pseudospiralis et Trichinella britovi.

Cycle évolutif parasitaire de Trichinella spiralis

Le cycle du parasite présente la particularité de se dérouler très rapidement au sein du même hôte.

 

Phase intestinale, migration larvaire et phase musculaire chez l’Homme.

 

Le réservoir sauvage

Le sanglier est l’animal sauvage qui est le plus souvent cité dans les cas de trichinellose humaine. Son infestation se fait par prédation d’autres mammifères ou par la consommation de leurs cadavres (renards, rats).

Le rat joue un rôle important dans la transmission de Trichinella aux animaux domestiques car il est responsable de la jonction entre cycle sauvage et cycle domestique. Indépendamment de leur capacité d'agir comme un vrai réservoir, il est évident qu'ils peuvent jouer un rôle dans la transmission de T. spiralis aux porcs.

Le réservoir domestique

Le Porc : Dans les porcheries non dératisées, les rats morts qui susceptibles d’être trichinés sont ingérés par les porcs et constituent une source d’infestation. L’entretien de l’infestation est ensuite beaucoup plus facile car elle perdure par utilisation de déchets d’abattoirs de porcs. Le porc présente une tolérance exceptionnelle à l’infestation : une dose considérée comme mortelle chez l’homme de plus de 100 larves musculaires par gramme de muscle, n’altère pas l’état général de l’animal et les parasites adultes persistent dans le tube digestif pendant plus de trois semaines suggérant une vie en quasi-symbiose de Trichinella chez le porc.

Le Cheval : La plupart des cas d'infection humaine ont été attribués à des chevaux importés de l'Europe de l'Est, où la trichinellose du porc réapparaît et est la source principale d'infection des chevaux (Pozio E., et al., 2001). dumas-00593177, version 1 - 13 May 2011 - 55 - Chez cet animal herbivore, la trichinellose est rare voire exceptionnelle. Le mode de transmission de la maladie au cheval se fait par absorption possible de trichines adultes présentes sur des aliments souillés (déjection de rongeurs parasités) ou par absorption de larves enkystées dans la musculature de rongeurs tombés dans un silo à grains broyés par un moulin à céréales.

Symptomatologie chez l’animal

La maladie est beaucoup plus fréquente chez l’animal que chez l’homme, mais dans la très grande majorité des cas, la trichinellose reste absolument latente chez l’animal. En principe, des troubles n’apparaissent qu’après ingestion de plusieurs centaines de larves. Du point de vue physiologique, on distingue deux phases : l’invasion due aux trichines adultes dans l’intestin puis la dissémination due aux larves migrantes vers les muscles. Les signes cliniques, quand ils existent, commencent par une entérite avec diarrhée fébrile et anorexie. Puis vers le 15ème jour apparaissent des myalgies, avec troubles locomoteurs, une difficulté de la mastication et un oedème de la face. L’anorexie et la fièvre persistent. En cas d’atteinte légère, les signes vont régresser et disparaître. Au contraire si l’infestation est intense, tous les symptômes vont s’exacerber pour aboutir à la mort en 4 à 6 semaines. L’autopsie avec examen trichinoscopique confirme la trichinellose.

Symptomatologie chez l’homme

A la suite d’un repas infestant, la trichinellose peut être de très discrète voire asymptomatique jusqu’à très grave voire mortelle. Au delà de 1000 larves par gramme de muscle, le pronostic est très sombre et la survie peu probable. L’intensité des signes est aussi en rapport avec la sensibilité individuelle de chaque patient.

(1) Incubation

Sa durée n’excède pas 10 jours. Elle est silencieuse et correspond à la transformation des larves ingérées en adultes.

(2) Phase intestinale

Aussi appelée phase de début. Il y a ingestion de la forme infestante (kyste, larve L1M) et libération dans l’estomac puis passage dans l’intestin grêle de l’hôte (installation des vers adultes dans les cellules épithéliales de l’intestin). C’est ce qu’on appelle la phase de catarrhe intestinal associant diarrhées aiguës importantes pouvant entraîner une déshydratation, nausées, vomissements et douleurs abdominales violentes.

Ces symptômes apparaissent dans les 9 à 17 jours suivant le repas infestant et durent de un à plusieurs jours. Le tableau est fébrile avec une fièvre en plateau pouvant atteindre 40°C et peut persister plusieurs semaines. L’élévation thermique est en général proportionnelle à la gravité de la maladie

Schéma d’une larve infestant une fibre musculaire

 

Diagnostic clinique chez l’animal 

Diagnostic clinique, dans la très grande majorité des cas, la trichinellose est absolument latente chez l’animal. Les signes cliniques, quand ils existent, sont très proches de ceux des humains. Les symptômes type entérite avec diarrhées, myalgie ou troubles locomoteurs ne suffisent pas au diagnostic qui doit être confirmé par des preuves biologiques.

Diagnostic clinique chez l’homme

Les signes cliniques sont marqués et peuvent éveiller l’attention, en particulier si l’anamnèse a permis de faire état de consommation de viande (notamment de porc, de sanglier ou de cheval à l’état cru, séché (saucisson) ou saignant). Par ordre d’apparition, suivant l’évolution du cycle biologique, chez le malade on peut noter de la diarrhée, de l’asthénie, un rash, une fièvre, des myalgies et un oedème de la face. C’est la triade fièvre intense, myalgie et oedème de la face qui fait suspecter la trichinellose, les autres symptômes étant très généraux. Ces symptômes s’estompent en 4 à 26 jours. Si cette parasitose est suspectée, on procède au diagnostic biologique.

Traitement

L’efficacité du traitement dépend essentiellement de la rapidité de sa mise en route. En effet son action vise majoritairement les parasites encore dans l’intestin, ou en phase de migration. Cette phase est très courte et exige d’agir avant l’apparition des signes cliniques. Cependant, n'ayant clairement établi ni le délai de survie des adultes, ni le délai d'émission des larves, on recommande l'administration d'antihelminthiques pendant 4 à 6 semaines après infection.

Sources : Wikipédia, Cycle parasitaire de Trichinella spiralis->Source: CDC, UNIVERSITE JOSEPH FOURIER FACULTE DE PHARMACIE DE GRENOBLE Maud POIRRIER

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